(Briançon.) |
Il
a neigé sur la montagne
Et
les arbres sont blancs de givre,
Pas
un signe dans ces campagnes
Que
le printemps veuille revivre.
Je suis les chemins de l’exil
Pour m’en aller ou revenir,
En songeant : « Quand
finira-t-il ? »
Car je me sens et vois vieillir.
Je pense fort à ma maison,
Mais suis-je attendu quelque part ?
Depuis longtemps mon horizon
Est fait d’absence et de départs.
Aussi loin que mon regard porte
Règne un hivernal florilège,
Le froid ferme les forêts mortes,
Les sentiers dorment sous la
neige.
Il a neigé sur la montagne
Et les arbres sont blancs de
givre,
Pas un signe dans ces campagnes
Que le printemps veuille revivre.