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dimanche 26 janvier 2020

L'arc-en-ciel.



(Plage de Guidel - Bretagne.)

Le faix pesant de mon passé
Fléchit mon présent en arrière
Et je trébuche à la lumière
Des jours de longtemps délaissés.

De la saison des canicules
J’espère un orage de feu
Qui, sauvage, balaye et brûle
De ce qui fut, tout ce qu’il peut.

J’espère en la rivière en crue
Qu’elle charrie en son torrent
De noir oubli, les choses vues
Que je m’en vais remémorant

Et je guette la survenue
Pour ce qu’il reste d’essentiel
En cette existence têtue
De l’immense arc-en-ciel.

                        ***

dimanche 19 janvier 2020

En quatre.




A la cruche de cuivre aux reflets chaleureux,
Que depuis cinquante ans au même endroit j’admire,
Je dédie un quatrain, elle en vaudrait bien deux
Mais les vers du second resteront à écrire.

Au vieux vase pansu qu’on dit être « chinois »
Et qui sait me parler du temps de ma grand-mère
J’offre un autre quatrain, sans doute « terre à terre »
Mais rempli d’émotion ainsi que chacun voit.

A ce meuble rustique, à ma première armoire,
Témoin de mes débuts et d’un premier foyer,
J’offre encore un quatrain à défaut d’autre gloire,
Et je l’affirme ici : « Non je n’ai rien oublié. »

Ainsi ces trois objets au dernier me conduise
Pour un quatrain final, celui qui me permet
D’achever aujourd’hui la page d’un carnet
Où mon inspiration, déjà courte, s’épuise.

                        ***

samedi 4 janvier 2020

Souvenirs d'un pays disparu.



(Dambach - Alsace - Un matin d'automne.)

De tous ceux dont vous parlez, que reste-t-il ici ?
Rien, à peine les pages d'un livre que personne ne lit.
Un livre, mais un livre muet
Car il parle de choses trop anciennes,
Avec des mots beaucoup trop usés pour qu'un lecteur aujourd'hui s'en souvienne…
Vous dîtes des noms disparus,
Des paysages usés,
Des saisons qu'on ne voit plus,
Et des maisons que le temps a rasé,
Vos mots font le son des cloches lointaines,
Que le temps a fêlées
Et dont le vent emmène
Un écho désolé
Mourir dans un jour étranger.

                        ***