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mercredi 27 juin 2018

À Magrin (Tarn).



Au jardin, l'althéa, la sauge en majesté,
Et l'or de l'escholtzia, les lavandes fleuries
Et le pourpre profond des roses qui sourient,
Aux matins lumineux, disent assez l'été..
L'ombre épaisse des bois et l'horizon bleuté
Et les grands champs cuivrés et les herbes jaunies,
Les routes qui s'en vont de poussière ternies
Jusqu'au ciel à midi, parlent d'éternité,
Parlent à qui veut bien s'efforcer de l'entendre
-Mais à quoi bon parler à qui ne peut comprendre ?-
D'une attente infinie et d'un temps arrêté.
Dans le bourdonnement affairé des abeilles,
Le contre-point du vent, sans cesse répété,
Je perçois tout l'été des chants qui m'émerveillent. 

                          ***

dimanche 3 juin 2018

Coquelicots et capucines.




Coquelicots et capucines,
Vous qui poussez nonchalamment
Sur le rebord d’une cuisine
Ou les chemins en mouvement,
Vous qui mêlez à l’indolence
Des feuillages, mille couleurs
Dont midi sème l’insolence
Dans l’air qui vibre de chaleur
Et de lumière adamantine,
Aux heures d’ardente douceur,
De paix, d’insouciance divine,
De somnolence et de repos,
Grenat, orange, incarnadines,
Écarlate, carmin, ponceau,
Soufre, safran ou purpurines,
Apprenez à mon vers les mots
Des étés que vos fleurs dessinent ;
Coquelicots et capucines,
Capucines, coquelicots…             

                               ***

vendredi 11 mai 2018

Citadin.




Si j’allais au jardin profiter du soleil ?...
Mon jardin ? Un balcon, pas même une terrasse,
Mais s’il fait doux et beau la meilleure des places
Pour les roucoulements de pigeons sans pareils ;
Peut-être un seul, en fait, mais il en vaut bien trente.
Il fait très bon et dans leurs pots les plantes poussent,
Leur bonne volonté florale me contente,
Mon livre m’intéresse ; en somme l’heure est douce !
S’il n’y a, pour l’instant, personne dans la cour
Où déjà l’ombre naît, ce n’est pas le silence,
J’entends les voix des appartements d’alentour,
Bribes de mots, des voix d’enfants, des voix d’adultes,
Un fond sonore citadin guère embêtant
Pour qui ne fait trop rien. Ce n’est pas que j’exulte
Sur mon balcon mais, voyez-vous, je suis content.

                               ***    
   

dimanche 8 avril 2018

Paresse printanière.




L’or léger des poussières danse,
Le matin vers midi s’avance ;
Dans mon vieux fauteuil au soleil,
Les yeux fermés, je tiens conseil :
C’est le printemps, que vais-je faire ?
Il faut une action volontaire
Mais qu’il est doux dans ce fauteuil
De rêvasser et sur le seuil
Décisif d’arrêter son geste
En se disant : « J’y suis, j’y reste,
Vive le calme et le repos
Que bercent vaguement les mots
Et vive l’heure indéfinie
Où, toute frontière abolie,
L’instant parle d’éternité
Et l’indécis de liberté. »

                               ***