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mercredi 6 décembre 2017

Chanson magique.





Comme une graine au vent d’azur
Qui bat sans cesse la campagne,
Qui saute par-dessus les murs,
Qui passe au-delà des montagnes,
Comme une graine au vent d’azur,

Une chanson qui s’éparpille
Aux quatre coins de tous les jours
Et dont tous les échos grappillent
Quelques notes inventées pour,
Une chanson qui s’éparpille.

Toute la gamme et le refrain
Et la cadence et le sourire
Afin qu’ils parcourent sans frein
Les jardins comme les empires,
Toute la gamme et le refrain,

De ciel en ciel, de porte en porte,
Une nouvelle aux pieds dansants
Pour éveiller les amours mortes,
Les endormis et les passants,
De ciel en ciel, de porte en porte.

                ***
(Extrait de Murmures et Chansons.)

vendredi 12 mai 2017

Prés et Bois.





Près et bois disent le Printemps,
Les lointains bleus parlent de paix,
Un instant le souci se tait
Et le vent, lui, flâne content.

L’eau joyeuse ruisselle,
La pierre doucement murmure
Et voici des feuilles nouvelles,
A jours nouveaux, neuve parure.

Le soleil qui court,  vagabond,
Dessus la mousse et la bruyère,
Dessus l’ortie et le chardon,
Sourit aux crêtes familières.

Il y a des nuages blancs,
Partout où ce grand ciel s’azure,
Qui vont replets et nonchalants
Dans leur printemps de sinécure.

Et puis il y a deux marcheurs
Qu’il vaut mieux dans ce paysage
Qualifier plutôt de flâneurs
Tant les deux traînent au passage.

                               ***

jeudi 6 avril 2017

Un Chant d'Evocation.




Il regarda droit devant lui,
Au bout de l’horizon était une montagne ;
Où la lune a brillé, l’étoile luit.
Ce fut un chant comme le vent qui gagne
En s’enflant peu à peu et que l’ombre conduit,
Un chant de sapins noirs et de hautes fougères
La nuit venue au bord d’une clairière,
Le chant de tous les châtaigniers
Et des chênes si vieux qu’ils sont presque oubliés,
Un chant où bruissaient les feuillages
De tous les bois au cours des âges
Et des arbres à l’unisson
Du coudrier jusqu’à l’ormeau,
Comme du hêtre et du bouleau.


Et puis il regarda un champ et sa moisson
Et ce fut un chant de vergers,
Un chant de vignes, de maisons,
Chant de jardins, de potagers,
Un chant de fleurs et de prairies,
Un chant d’aulnes, de haies fleuries.


Puis il regarda la rivière
Et ce fut un chant de ruisseaux,
De fleuves roulant sans défaut
Dix mille printemps de lumière,
D’étangs aux reflets de sagesse,
De sources murmurant sans cesse,
De fontaines autant qu’il faut

Et celui qui chantait sourit
Comme celui qui vous l’écrit.

                               ***