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mardi 5 novembre 2019

Rencontre.




On le voyait traîner ses guêtres
Sur le pavé de tous les temps
Depuis le barrage Vauban
Jusqu’au pont d’Auvergne et peut-être,
Et même très certainement,
Ailleurs en fonction du moment.

Gaiement ou faisant grise mine,
Et presque toujours à grands pas,
Mais pourquoi je ne le sais pas,
Il s’en allait, je le devine,
Tout aussi bien que là
Et je m’amusais de cela.

Était-ce promenade, errance,
Occupation, jeux  ou défi
Ou quelque danse de Saint-Guy ?
Que fallait-il y voir : incohérence ?
Sagesse d’un homme averti ?
La réponse est sans importance.

                               ***

lundi 4 novembre 2019

Au-delà.




J’aperçois une place
Bordée de marronniers
Où quelques maisons basses
Mais aux profonds celliers
Semblent clore un espace
De temps et de vie oubliés.

Le temps des imagiers
Ou le temps des rosaces
Et des maîtres verriers,
Des chanoines bonasses,
Des riches pelletiers
Et des marchands toujours sagaces.

En ces pavés s’enchâsse
Un pays coutumier
Que le regard embrasse
Au-delà d’un quartier
Dont les ruelles lasses
Ont fui le monde séculier.

Prudence, toi qui passe,
Ne va pas m’éveiller
Car je suis rancunier
Et d’une rancune tenace !

                               ***       

mardi 22 octobre 2019

Les noces du rêveur et ce qui arriva.




J’ai tout au fond du cœur,
J’ai tout au fond de la mémoire
La silhouette d’un rêveur
Et voici son histoire,
Écoute !

Où qu’il passât
Ce rêveur là
Rêvait de fonder un foyer,
Il prit donc femme mais croyez
Que ce ne fut pas là une excellente idée.
Pensez-y bien, un rêveur, s’attarder
Au même endroit pour plus d’une journée ?!
Sans doute elle était belle,
Sans doute il était bon,
Et l’une était fidèle
Et l’autre vagabond…
C’est pourquoi il eut beau rêver
Chaque jour vit l’orage se lever.
Et lorsqu’il eut compris, mais une fois pour toutes,
Mais cette fois vraiment,
Qu’il s’était bien trompé et lourdement,
Il jeta sur l’appartement
Un regard empreint de tristesse
Et chaque chose familière
Eut droit à la caresse
D’un souvenir mi-parti d’ombre et de lumière
Puis il ouvrit la porte et s’en alla,
Guère plus las,
Pour reprendre la route
Où il rêve encore sans doute.

                               ***