jeudi 6 février 2020

Sans retour.




Des arbres sont tombés au dernier coup de vent,
D’autres seront plantés, tout sera comme avant…
On aimerait le croire et ce n’est pas possible,
Silhouette bien sûr, nuances et reflets,
Mille points de détail qu’on ne décrit jamais,
Manquent soudain et c’est irréversible.
Ce que l’on connaissait « de toute éternité »
Appartient au passé mais comment l’accepter ?

Palais et monuments, villes comme villages,
Les gens évidemment, même les paysages,
Tous doivent s’incliner devant la dure loi
Qui sépare à jamais aujourd’hui d’autrefois.

La flamme d’un regard et les traits d’un visage,
Le plus fidèle amour ne sont que de passage,
Et les vers du poète et la gloire des rois,
La force du guerrier et du savant la science,
De l’homme l’ambition, de l’enfant l’insouciance
Et la misère aussi de nos jours trop étroits.
L’arbre à peine tombé, voici qu’on le remplace
Et que le souvenir du précédent s’efface.

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