dimanche 19 avril 2015

Canzoniere de Pétrarque. Tansposition du Madrigal CVI.







Une beauté aussi nouvelle qu’angélique
S’est envolé du ciel jusqu’au rivage ombreux
Où m’avait amené ce destin qui s’applique
A vous tracer des jours heureux ou malheureux
Et comme j’allais seul et sans escorte,
Elle tendit dans l’herbe au travers du chemin
Ce rets tissé de soie et si fine et si forte
Dans lequel je fus pris plus qu’en un tournemain.
Mais plaindrai-je mon sort ? Si douce est la lumière,
Les cieux m’en sont témoins, qui jaillit de ses yeux
Que je n’ai ni regrets, ni nouvelle prière
Et que je ne pouvais non plus désirer mieux.

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