mercredi 22 avril 2015

Deux Poèmes Obscurs.







Je rêve ce que j’aime,
Ce que je veux me manque,
Tous les jours sont les mêmes ;
Je rêve ce que j’aime.

Mais ce que le vent sème
Paye les saltimbanques ;
Je rêve ce que j’aime,
Ce que je veux me manque.

                                ***






Je parle sans mesure et j’éclate de rire
Et toute ombre m’ennuie où le néant s’inspire
Car moi je suis la Vie et ce monde est cafard,
Vaniteux, hypocrite et médiocre et blafard ;
Pourquoi mêler ma joie aux parures légères
A ses gueuses de fonte, à ses gangues de pierre
Et traîner dans la boue et ramper dans l’ornière
Et partager sa peine à jamais étrangère ?
Non ! Moi je suis la Vie et je danse l’été
Et je danse l’hiver aux froides nudités
Des champs de neige vierge et je chante l’aurore
Qui s’efface toujours et qui revient encore.

                            ***

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