Belle, tendez-moi votre verre
Que je le remplisse d'un vin
Où se noient les heures amères,
Belle, tendez-moi votre verre.
Buvons à la santé de l'un
Puis de l'autre, comme naguère,
A la santé des jours défunts,
A l'oubli des jours de colère,
Buvons à la passion sincère,
A l'amour aux mille desseins,
Avant qu'un jour ne nous enterre,
Buvons à tous nos lendemains !
Comme tout finit sous la pierre
Et que je ne suis pas devin,
Daignez exaucer ma prière:
Avant de m'embrasser enfin,
Belle, tendez-moi votre verre
Que je le remplisse de vin
Et sans plus faire de manières
Nous boirons à notre destin.
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