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jeudi 5 décembre 2019

Sarcastique.




Pas de regrets, pas de remords,
Un sourire un peu sarcastique
A chaque nouveau coup du sort ;
Pas de regrets, pas de remords.

Nous allons tous au même port,
Autant demeurer flegmatique ;
Pas de regrets, pas de remords,
Un sourire un peu sarcastique.

                        ***

mardi 30 janvier 2018

Un sonnet de la route.




J’ai fait beaucoup d’efforts, mais que vaut un effort
Quand le long du chemin on a manqué de chance ?
A présent que tenter si ce n’est l’espérance
En attendant le jour de rejoindre le port ?

Je reprends donc la route en me moquant du sort
Et je veux rire enfin car mon rire est puissance,
Guide en un jour prochain, lumière dans l’errance ;
Le destin jugera cette fois si j’ai tort.

Au fond de moi je sais, en reprenant ma course,
Que malgré les détours je marche vers la source
D’un bonheur oublié qui revivra demain,

Bien des jours seront gris et bien des nuits obscures,
Riche d’une amertume et d’un doute sans fin
Que je connais trop bien et dont je n’aurai cure.

                               ***

dimanche 1 octobre 2017

Le train du crépuscule.



(Cité du Train - Mulhouse - Alsace.)

En quittant le quai de la gare
Ce train fait plus que l’emmener
Et la peine qui s’en empare
Redit le mot « abandonner ».

Oui, cette ville qui s’efface
Et ce paysage qui fuit
Vont sans laisser aucune trace
S’abolir dans l’instant qui suit.

Nos habitudes sont mortelles
Et nos points de repère aussi,
Nos certitudes naissent telles
Qu’elles n’ont de valeur « qu’ici ».

Quant à ce train du crépuscule,
On ne choisit pas d’y monter
A cette heure où le jour bascule
Avec lui dans l’obscurité.

                               ***

samedi 23 septembre 2017

N'oublie pas.





N’oublie pas la Parque[1] et sa loi,
Le temps, le destin et l’errance,
La douceur prépare le froid ;
N’oublie pas la Parque et sa loi.

La faim et l’hiver sans un toit
Et l’accident et l’imprudence
Ont planté d’innombrables croix ;
Ai-je dit les flammes qui dansent ?
N’oublie pas la Parque et sa loi.

Ici la peste d’un seul doigt
A fauché cent mille existences,
La guerre, là, en une fois,
Cent fois autant avec aisance ;
N’oublie pas la Parque et sa loi.

Le chemin se perd dans le bois,
Un espoir et mille souffrances ;
N’oublie pas la Parque et sa loi,
Le temps, le destin et l’errance.

                               ***


[1] Parque : trois divinités grecques, Clotho, Lachésis, Atropos, divinités du destin représentées commes des fileuses qui respectivement apprête, déroule et coupe le fil de la vie humaine.