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vendredi 5 mars 2021

En ce moment.

 

 


 

Ce qu’il nous faut en ce moment

Ce ne sont que des chansonnettes,

Rien de sérieux évidemment,

Des ritournelles guillerettes

Pour passer le temps plus gaiement.

 

Deux ou trois couplets un peu bêtes

Sur un air un peu sautillant,

Un refrain que l’on garde en tête,

Que l’on retrouve en s’éveillant

Quand le matin n’est pas en fête.

 

Cela vous parle d’amourettes,

Cela vous parle du printemps,

Ou de la mer et des mouettes,

De Paris, de ses habitants

Ou du vent et des girouettes,

 

Des pommes et des poires blettes,

Des courges, des navets, enfin

Des crocs-en-jambe, d’arbalètes

Et puis de poivre et de sel fin :

Choisissez bien, je vous l’apprête.

 

                               ***       

vendredi 8 mai 2020

Les promesses de Mai.




Je me souviens d’un mois de mai

Et de promesses printanières

Que le coquin ne tînt jamais ;

Je me souviens d’un mois de mai.

 

Le dernier m’a dit : « Je promets »

Juste la semaine dernière,

J’ai répondu : « Je veux bien mais

En cette occasion singulière

Je me souviens d’un mois de Mai… »

 

Pardon si je suis circonspect,

Ta famille est trop coutumière

D’engagements que par après

Aucun ne tient ou, tu l’admets,

Ne tient vraiment qu’à sa manière. 

 

C’est pourquoi je reste muet

Et, connaissant bien la matière,

Je termine ainsi ce couplet :

Je me souviens d’un mois de mai

Et de promesses printanières…

 

                               ***       

dimanche 12 avril 2020

Conflit interne.



(Château de Chambord - Loir et Cher.)

I.
Te voilà triste ce soir
En train de chercher des rimes
Dans le puéril espoir,
Qui dans ces cas t’anime,
De dissiper ton souci
En griffonnant quelques strophes.
Tu peux reconnaître ici,
En honnête philosophe
Que cela ne donne rien.
Un bon conseil : abandonne
Et cherche un autre moyen,
L’évidence te claironne
Qu’à poursuivre en ce moment,
C’est certain, tu perds ton temps !

II.
Mon bien cher second moi-même,
On ne perd que ce qu’on a
Et le temps, par théorème,
Justement je n’en ai pas.

J’adore quand je griffonne
Que tu viennes m’ennuyer,
Si je hais qu’on me sermonne
Au moins ça me fait oublier !

Avec toi quand je poétise,
Je te l’annonce tout sec :
Je n’ai plus d’autre hantise
Que de te clouer le bec !

                               ***