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(Saint-Malo - 2012.) |
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C’est à vous que je pense et vous n’en savez rien,
Le vent vient de la mer et la vague se brise,
Ecume inassouvie au bord des plages grises ;
Ma plume tisse encore et toujours notre lien.
Je ne veux pas laisser ce qui fut vôtre et mien ;
A quel renoncement vous êtes-vous soumise
Pour oublier ainsi ce qui eut tant d’emprise
Sur nos mots et nos jeux et prendre ce qui vient ?
Je regarde le large où le soleil poudroie
En embruns de lumière où le printemps se noie ;
Le ressac est puissant, les ajoncs ont fleuri.
Au bord de l’horizon où fuit votre silence,
En regardant le ciel, c’est pour vous que j’écris,
Et, vous n’en savez rien, c’est à vous que je pense.
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