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mardi 25 octobre 2016

Renaissance I - Pastiche.



(Château de Chenonceau - Indre et Loire.)

Je révère l’honneur et vois l’indignité,
Je respecte le droit et subis l’injustice,
J’aime la vérité et croise la malice,
Je rêve de richesse et vis en pauvreté.

Je veux qu’on me connaisse et je suis rejeté,
Je souhaite le calme et je suis au supplice,
Je cherche l’innocence et l’on me fait complice,
J’admire la sagesse et vis l’insanité.

Je travaille beaucoup et n’en ai nul salaire,
Je viens toujours en paix  et m’en vais en colère,
Je me fatigue en vain et n’ai point de repos.

Je passe ainsi mes jours et je n'en puis rien faire,
Je songe et délibère et pourtant je m’enferre,
J’espère à contretemps et vis mal à propos !

                               ***                      

lundi 18 juillet 2016

Amour Baroque. (Pastiche.)




(Henri II-École Italienne XVI è siècle-Château de Chantilly.)

 

Mon amour est amour au plus haut de sa gamme

Comme ma Dame aussi est la plus haute Dame ;

N’est-ce pas à bon droit que, moi, son serviteur
Je prétende brûler de la plus haute flamme
Qu’il se puisse nourrir au fond du cœur ?

Mon amour, ce trésor du plus riche trésor
Vaut bien mieux que la nacre et beaucoup plus que l’or,
Plus pur en sa blanche parure quotidienne
Qu’au beau jardin d’Éden n’est le lys en la sienne.

Mon amour est espoir, espérance d’avoir
Qui ne sait ni tromper ni ne peut décevoir,
D’éternelle beauté, d’éternelle jeunesse,
Tant prêt à se donner que prêt à recevoir
En son éternité d’éternelle promesse.

Mon amour est amour selon ses deux façons :
De l’homme de désir et du saint Enfançon.

                               ***                        

mercredi 4 février 2015

Pastiche à deviner.





Ils font au bout de l'allée,
Dans la lumière voilée,
Une cour bien sibylline
A l'heure où le jour décline.

Tircis se penche et murmure
Quelque aveu sous la ramure,
Rêveuse, Chloé soupire
De cette ombre qui l'inspire.

Et Léandre qui chantonne,
S'il charme autant qu'il étonne,
Recevra peut-être en gage
Un cœur tout aussi volage.

Pour accompagner sa joie,
Aminte en robe de soie,
Effleure sa mandoline
D'une caresse divine.

Doux et triste dans la brise,
Un parfum passe et les grise,
Sur la note qui s'achève
La nuit tombe et l'on se lève.

           ***