Chante-moi
le chant des faucheurs
Du temps que
l’on fauchait encore,
Chante-moi
le chant des vanneurs
Qu’aujourd’hui
tout le monde ignore.
Chante-moi
le chant des marcheurs
Du temps qu’il
n’y avait aux routes
Que ce genre
de voyageurs
Et quelques
cavaliers sans doute.
Chante-moi, veux-tu,
la fraicheur
De l’aube au
cri de l’alouette,
Le souffle
des soirs de langueur
Où grinçait une girouette.
Chante-moi
le ciel enjôleur
De ces étés
vibrants d’étoiles
Où les
grillons sont pleins d’ardeur,
Où l’amour
retire ses voiles.
Chante-moi l’immense
bonheur
Où ma vie
ancienne s’avance
Faite de paisible
lenteur
Qu’agrémente
autant de silence.