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jeudi 1 novembre 2018

Les mauvaises conseillères.




Les heures de la nuit, souvent,
Sont de mauvaises conseillères,
Les souvenirs en se suivant
Les transforment en cimetières.

C’est le prix payé au plaisir,
C’est la rançon du temps qui passe,
La vie où l’on ne peut choisir
Que peu de chose quoique on fasse.

Avec un sourire narquois
Ces heures de la nuit demandent
A qui les écoute, pourquoi,
Pourquoi, ces peines qu’elles scandent ?

Et toi qui veilles, tu le sens,
Tout autour les hivers s’amassent
Et l’on appelle des absents ;
Pourquoi faut-il que tout s’efface ?

N’écoute pas, n’écoute plus, va-t’en !
Il est des amis et des livres,
Il est des amours en tous temps,
Tout le temps qui te reste à vivre !

                               ***     
  

jeudi 19 juillet 2018

Ecrire.




Laissez-moi de côté le monde,
L’espoir autant que la rancœur,
L’amour, ce vieil accapareur
Et puis la mémoire qui gronde.

Amusez-vous de trois fois rien,
Sans limites, hors la décence,
Jouez en votre âme et conscience
Avec le vers ou la rime qui vient.

Surtout que rien d’autre ne compte
Que les mots qui s’en vont ainsi,
D’un pas boiteux, d’un pas uni,
Sans trop savoir ce qu’ils racontent.

Étourdissez-vous de récits,
Émerveillez-vous de légendes,
Unissez-moi en contrebande
Celles d’ailleurs à ceux d’ici.

Tâchez de scander l’existence
Aux accords plaintifs des violons,
Au vol léger des papillons,
Scandez et que les heures dansent !

                               ***        

mercredi 16 mai 2018

Conseil jardinier.



 
Je m’agitais à perdre haleine ;
« Écoutez , me dit un passant,
Ce bref avis  compatissant ;
Tâchez d’en prendre de la graine,
Et qu’aujourd’hui ces quelques mots
Tombant au sein d’un sol fertile
Fassent lever le plus utile
Des remèdes à tous vos maux. 

Cherchez-vous vite un grand jardin
Où vivre amoureux des tulipes,
Des pois de senteur, des lupins,
De tous les rosiers par principe,
Des jacinthes et des crocus,
Des canas et des giroflées,
-Ah, pourquoi vous en dire plus ?-
Du muguet et de l’azalée,
Du jasmin et de l'arnica,
Des cosmos et des capucines
Du sureau et du seringuât,
Du lin et de la balsamine,
Des chrysanthèmes, des zinnias
Des buddleias et des violettes,
Des anémones, des dahlias
Des œillets et des pâquerettes,
Des glaïeuls et des camélias,
Des iris comme des pivoines,
Des asters et des hortensias
Et même de la chélidoine ;
Des trémières évidemment,
Des tournesols et des acanthes
De la lavande intensément,
Du pavot et de l’amarante
Des renoncules, des soucis,
Du narcisse et de la jonquille
Et des primevères aussi
Qu’ombragerait une charmille,
Évidemment des gerberas,
De la glycine, c’est licite,
En fait, de ce qui vous plaira,
Et j’oubliais, des marguerites.
En somme une terre, un lopin,
Où vos jours passeront tranquilles
D’un printemps au printemps prochain. »


Pourquoi suis-je resté fébrile ?
Je cherche encore ce jardin.

                               ***