Affichage des articles dont le libellé est amants. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est amants. Afficher tous les articles

samedi 4 avril 2020

Le vent murmure.




Lorsque tout fleurit par nature
Dans le jardin le vent murmure :
« Tu es bien loin »
Et puis il saute la clôture.

Je reviendrai, je te l’assure,
Ou pour les foins
Ou quand les grappes seront mûres ;
Dans le jardin le vent murmure :
« Tu es bien loin… »

                               ***

mercredi 11 mars 2020

Un amour au bord de l'eau.




A l’heure où la nuit se rapproche
L’étang devient d’un bleu profond
Et l’or embrase l’horizon,
Le vent porte le son des cloches.

L’air a fraîchi, l’odeur des prés
Au crépuscule m’accompagne,
La paix envahit la campagne
De l’ombre au couchant empourpré.

Le soleil s’est éteint sur l’eau,
Tes yeux reflétaient tout un monde…
Après cette heure vagabonde
Que tu es triste de nouveau !

Mais qui se réjouit de l’amour
Quand ce que l’on partage
Ce n’est que la fuite des jours
Et la crainte de quelque orage ?

                               ***

mardi 3 mars 2020

Un air coquin.





L’hiver s’achève au bord du Rhin,
L’horizon qui baille et s’étire
Se frotte les yeux à deux mains :
L’hiver s’achève au bord du Rhin.

A voir refleurir les jardins
Et les vergers et l’aubépin[1],
Autant et plus qu’ils ne désirent,
Le cœur des nuages chavire.

Le soleil prend un air coquin
Mais c’est au vôtre que j’aspire ;
L’hiver s’achève au bord du Rhin,
Et l’horizon baille et s’étire.

                               ***       


[1] Aubépin : n.m., forme archaïque pour aubépine.