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dimanche 8 avril 2018

Paresse printanière.




L’or léger des poussières danse,
Le matin vers midi s’avance ;
Dans mon vieux fauteuil au soleil,
Les yeux fermés, je tiens conseil :
C’est le printemps, que vais-je faire ?
Il faut une action volontaire
Mais qu’il est doux dans ce fauteuil
De rêvasser et sur le seuil
Décisif d’arrêter son geste
En se disant : « J’y suis, j’y reste,
Vive le calme et le repos
Que bercent vaguement les mots
Et vive l’heure indéfinie
Où, toute frontière abolie,
L’instant parle d’éternité
Et l’indécis de liberté. »

                               ***

mardi 20 juin 2017

De l'autre côté.




La chambre, ombre et silence aux couleurs de l’été
Des volets clos, tandis que de l’autre côté,
L’après-midi sans fin tremble dans la lumière
Et que les trottoirs blancs brûlent dans la poussière.

Fraîche et douce lenteur, instants abandonnés,
Pénombre aux reflets ocres des vins surannés,
Paresse au délicieux parfum de vieilles pages
Et patine du temps au bord des rayonnages

Où dorment dans la paix d’un savoir sans saison,
Mille jardins perdus et mille déraisons
Et pour mille romans, mille péripéties,
Mille tomes ornés de mille poésies;

La main sans impatience et les feuillets épars,
L’incertain de la rime et le jeu du hasard
Et de l’autre côté des volets clos, ardentes,
Ces heures de l’été des villes trépidantes.

                               ***

vendredi 5 août 2016

Paresse.






De sautes d’humeur
En « presque éclaircies »,
Ce long jour se meurt
Sans péripéties.

Il n’apporte rien
Non plus qu’il ne prive
De rien ; mal ou bien,
Non, rien ne l’avive.

C'est un jour d’été
Sans profit ni perte
Qu’on ne peut traiter
D’heureux ou d’alerte

Mais qui pour autant
Ce soir ne me laisse
Pas trop mécontent
Quand son compte cesse.

Que vouloir de plus,
Si peu qu’ils paraissent,
Qu’un calme imprévu,
Qu’un peu de paresse,

Qu’un jour bien à soi
Où rien ne se passe,
Où rien ne déçoit,
Ne fâche ou ne lasse ?

                               ***