mardi 12 novembre 2019

Une nuit en ville.




Les lumières des magasins,
Celles des phares, des feux rouges,
Partout changent, scintillent, bougent
Sur l’octobre d’un soir chagrin.

Et dans la nuit des girouettes
Et des façades à pignon
Il n’est plus que des silhouettes
De passants et d’habitations.

Une grand-place met en scène
Un décor en deux dimensions
Pour un ballet d’ombres qu’entraîne
Une mutuelle attraction.

Et tous ces va-et-vient dessinent,
En arabesques de la nuit,
Un poème dont on devine
Que l’équivoque le conduit.

Nuit d’une élégance factice,
Hôtesse de tant de rumeurs,
Ta ville n’est qu’un artifice
Qui cache l’absence d’un cœur.

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