dimanche 27 mai 2018

Nocturne.




Le soir embaume le tilleul,
Un piano lointain égrène,
Vague, ce air qu’il comprend seul
Et que déjà l’ombre entraîne…

Douceur nocturne du printemps
Quand obscurs, les jardins rêvent
Leurs rêves paisibles d’antan
Et que la lune se lève.

La ville sombre en s’effaçant,
On ne sait quel charme opère,
Voici l’immense champ bruissant
Des moissons que l’on espère.

Et la caresse des amants,
Le rire d’une déesse,
Et des jours, des jours, tellement
Qu’ils n’auront jamais de cesse,

Voici, d’étoiles, ardemment,
Le ciel de notre promesse…
Qui donc chantonne doucement
Ces mots que je vous adresse ?

                               ***

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