Le soleil
déclinant rouille les arbres
Du tronc à
la dentelle des rameaux,
Sur les
pavés polis comme du marbre
Les ombres s’allongent
toujours plus tôt.
En ces roses
légers, sous ce bleu pâle,
Le jour s’éteint
au fond d’un ciel d’hiver,
Pignons et
clochers noirs sur fond d’opale,
Sous le pont
glisse un reflet qui se perd.
On croirait
voir, peint sur la porcelaine,
Un
crépuscule ancien et désuet,
Trésor
acquis par quelque châtelaine
Pour l’admirer
en ses salons muets.
Voici la
nuit et le froid s’accentue ;
Comme je
plains tous ceux qui resteront
Dehors au
froid des nuits dont l’aube tue,
Ceux à qui
nul ne dit : « viens, nous rentrons »…
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