dimanche 24 janvier 2016

Un Lancinant Désir.





Même désir qui, lui du moins, ne vieillit pas,
Une quête au travers du temps qui fut sans trêve,
Le jour où je partis nul ne me rattrapa ;
Pas de sort assuré, pas d’aventure brève,
Une scène changeante et le cœur d’autrefois,
Noblesse oblige à qui le veut, telle est l’enfance :
Un roman d’espérance et d’amour et de foi.
Ô sévère Chronos, qui me fera défense
De le poursuivre encore au plus loin des toujours ?
Je vis de certitude et non pas de « peut-être »
Et rien n’est assez long pour ce désir si lourd,
Un désir, ô vieillard, dont tu n’es pas le maître !
Il me ressemble enfant et comme il est, je suis,
Parce qu’il est j’existe et persiste et demeure,
Nul ne saura jamais qui des deux mène ou suit,
Ni s’il faudra qu’un jour, l’un comme l’autre meure.
Beaucoup l’ont affirmé mais moi je n’en crois rien
Car j’ai pour le prouver la chanson des nuages,
La caresse du vent, quatre odes de saison,
La rivière argentine et l’écho sans partage
Et l’amour proche aimé de toute déraison !
           
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