Je goûte cet
instant de paix,
De
tranquillité, de silence,
Quand la
mémoire enfin se tait ;
Je goûte cet
instant de paix.
J’envoie au
diable, au grand complet,
Les vœux,
les projets en instance
Et les
souvenirs dont j’étais
Le
prisonnier par complaisance.
Et tout ce
dont je me défais,
Avec une
parfaite aisance,
C’est ce que
j’appelle un progrès,
C’est que je
nomme une chance.
Cet état d’esprit
guilleret
Dure, hélas,
le temps que j’y pense,
Assez pour
nourrir mes regrets,
Pas assez
pour mon insouciance.
Mais ce
moment vide me plaît,
C’est un
refuge, une défense ;
Je goûte cet
instant de paix,
De
tranquillité, de silence.