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jeudi 23 mars 2017

Lettre.



Les jours et les lieux nous séparent,
Et notre amour se perd ainsi
Dans un avenir imprécis
Où notre espoir lointain s’égare.

De beaux fruits ont pourtant mûri
Qu’hélas aucun des deux ne cueille,
Demain l’arbre sera sans feuilles,
Ma Douce, en serons-nous surpris ?

Allons, nous ne le serons guère
Et pourtant pas moins malheureux
Qu’y faire hormis former le vœu
Que bientôt nos amours prospèrent ?

Je suis ici, vous êtes là,
Seuls nos rêves s’en vont ensemble
Mais le reste se désassemble
Ou porte à faux ou tombe à plat,

Et nos amours trop isolées
S’échangent indéfiniment
Des promesses et des serments
Au fil de lettres désolées.

                               ***

samedi 11 mars 2017

Le Cycle des Amours Déçues - II - Le Délaissé.



(Château de Chantilly.)


C’est l’essor d’une robe blanche
Au milieu d’une nuit d’été,
Tous les jours se faisaient dimanche
Et nous nous aimions sans compter.

L’amour connaît des nuits de peine
Et des jours gris de déception
Mais nos amours glissaient sereines
Au fleuve de nos illusions.

L’avenir était certitude
A dépasser tous les présents,
Nous le crûmes sans plus d’étude
Et notre espoir dura longtemps.

J’entrevois encore un sourire
Sur le fond d’une nuit d’été
Et cette attente qui soupire
Au seuil du jardin déserté.

                        ***

mardi 28 février 2017

Le Café de la Gare.





Un café pour se séparer
Dans un bistrot près d’une gare,
Dix minutes, le cœur serré
Dans l’absence qui se prépare.

Ma peine et ton regard navré
Dont le passé déjà s’empare ;
Un café pour se séparer.

Dix minutes pour redorer
L’espoir dont demain est avare :
Nous nous reverrons c’est juré,
Aucun amour ne se compare
Au nôtre et qui peut le contrer ?

Un café pour se séparer
Dans un bistrot près d’une gare…

                               ***

dimanche 3 juin 2007

Ne l'oublie pas.

L'eau qui reflète les façades,
L'eau du canal l'a dit aux quais,
Le pont l'entend, mais il se tait,
Sceptique et peut-être maussade.
Les canonnières des trois tours,
Et les six arches du barrage,
La rose en ses plus beaux atours
Au bout d'un jardin sans bagages
L'ont murmuré, mais pour eux mêmes,
Comme une promesse qu'on sème
Aux cent hasards des quatre vents.
Au bord de l'eau mille feuillages
L'ont répété dix mille fois
De mousse en pavés d'autrefois
Jusqu'au bruissement des nuages
Qui vont et ne s'arrêtent pas:
Nous nous aimions, ne l'oublie pas.

                  ***