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lundi 6 avril 2020

Avertissement.



(Strasbourg - Le monument aux morts de la Place de la République.)

En treize cent quarante-huit, la peste
Est si grave que par endroit ne reste
Qu’un habitant sur deux et parfois moins ;
Soyez heureux nous en sommes très loin.

Mais il ne tient qu’à vous qu’on y arrive :
Ce temps rappelle à ceux qui vivent
Aux jours présents que la Mort aime bien
Les sots qui ne tiennent compte de rien:
Regardez la qui rit de vous, bravaches !

Quand elle passe, heureux ceux qui se cachent.

                               ***

samedi 14 mars 2020

Va et vient.




Le soir s’en vient, l’hiver s’en va
Et sur l’étang que le vent frôle
Passent les reflets que voilà
Et des nuages qui, c’est drôle,
Aujourd’hui ne s’attardent pas.

Quelque part au bout de l’image
Je crois qu’il pleut sur le Printemps,
Rien ne bouge au bord du rivage
Où quelque vieille barque attend ;
La solitude est sans message.

Qu’est-ce que l’Hiver qui s’enfuit
Emmènera dans ses bagages ?
Qui sait ? mais l’étang calme luit,
L’atmosphère qui s’en dégage
Mêle la douceur à l’ennui ;
Le mois de Mars tourne la page.

Voici l’heure entre loup et chien,
L’Hiver s’en va, le soir s’en vient.

                               ***