Au dernier
jour de l’an
Que
fête-t-on vraiment ?
Ce qui finit ?
Ce qui commence ?
Ce qui s’enfuit ?
Ce qui s’avance ?
Au premier
jour de l’an
Qu’espère-t-on
vraiment ?
Que cela se
perde ou s’obtienne ?
Que cela s’éloigne
ou revienne ?
Vous aurez
tout, vous n’aurez rien,
Vous
prendrez ce qui vient,
Vous continuerez
sur la route
Et ce sera
moins mal que bien
Comme hier
et demain sans doute.
Vous
pleurerez, vous sourirez
Comme
toujours -la belle affaire !-
Autant que
vous demeurerez,
De bon ou
bien de mauvais gré,
A la surface
de la terre.
Au dernier
jour de l’an
Je lève mon
verre à la chance,
Au premier
jour de l’an
Je porte un
toast à l’espérance
Et chaque
fois d’un même élan.
Pour ce qui
finit et commence,
Ce qui s’enfuit,
ce qui s’avance,
Je le lève
indifféremment,
Je le goûte
sincèrement,
Que cela se
perde ou s’obtienne,
Que cela s’éloigne
ou revienne !
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