Laissez-moi
de côté le monde,
L’espoir
autant que la rancœur,
L’amour, ce
vieil accapareur
Et puis la
mémoire qui gronde.
Amusez-vous
de trois fois rien,
Sans
limites, hors la décence,
Jouez en
votre âme et conscience
Avec le vers
ou la rime qui vient.
Surtout que
rien d’autre ne compte
Que les mots
qui s’en vont ainsi,
D’un pas boiteux,
d’un pas uni,
Sans trop
savoir ce qu’ils racontent.
Étourdissez-vous de récits,
Émerveillez-vous de légendes,
Unissez-moi
en contrebande
Celles d’ailleurs
à ceux d’ici.
Tâchez de
scander l’existence
Aux accords
plaintifs des violons,
Au vol léger
des papillons,
Scandez et
que les heures dansent !