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dimanche 11 février 2018

Jusqu'à l'aurore.




Oui, je me souviens de l’amour
Dont la flamme jusqu’à l’aurore,
Ou plus, ou moins, brûlait toujours ;
Oui, je me souviens de l’amour.

Je me souviens, si longs, si courts,
Des mots ardents de nos discours
Tant la fièvre en demeure encore
Et tant la passion m’en dévore.

Douceur du lit où tour à tour
L’ombre s’apaise ou vient éclore,
Prélude lent d’un météore
Au ciel d’un désir sans détour,

Et lorsque le soleil déflore
La nuit aux voiles de velours
N’avons-nous pas maudit l’aurore ?
Oui, je me souviens de l’amour.

De ce qui fut rien n’a plus cours,
Je ne sais si tu le déplores ;
Mais de minuits en points du jours,
Moi j’évoque d’autres aurores
Et je me souviens, mon amour…

                               ***


Note : ce texte est inspiré d’une forme de poésie lyrique appelée Alba qu’utilisait les troubadours. Le sujet en était la séparation nécessaire des amants au point du jour.



vendredi 28 juillet 2017

Deux poèmes d’amour « courtois » quoique imaginaire, écrits il y a bien longtemps.



(Château de Chambord.)

Curieuse chose que l’amour
Qui vous fait adorer des traits
Qui vous échapperont toujours
Pour tirer ses plus beaux attraits
Souvent de sa propre tristesse.
Je songe à vous sans me lasser,
Vous vous conduisez en Princesse
Et je ne sais pas vous chasser.

                               ***                                                 



Je ne connais aucune fleur
Qu’on puisse dire votre égale :
La rose est moins que votre sœur,
Le lys est, près de vous, bien pâle,
L’iris, pourtant mon préféré,
Quand je vous vois n’a plus de charme,
Le dahlia s’effeuille, atterré,
Et son éclat vous rend les armes.

                               ***