Ils traversent tous les matins
En arpentant leurs habitudes,
Ils n’ont pas changé d’attitude,
Leur regard n’est pas plus éteint.
Trouvent-ils que la vie est belle
Tant que l’on peut dire : « moi, je » ?
Liberté de polichinelles
Qu’on manipule comme on veut.
L’automne suit ses feuilles mortes,
Ses nuages suivent le vent,
A l’hôtel de la Vie-Avant
Était une serveuse accorte
Le pain doré de nos moissons
Et le vin des belles années ;
Eux mangeront un pain de son
Dans leurs vignes abandonnées.
C’est ainsi que passe le temps,
C’est ainsi que changent les choses ;
Que l’on soit le chêne ou la rose
On ne choisit pas son moment.
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