La
plume-rouet qui dévide
Le trop
maigre écheveau du temps
Court plus
vite qu’au vent ne ride
La surface
du proche étang.
Comment
alentir l’intrépide
Et brève
course de l’instant ?
Aux chevaux
on met une bride,
Aux bateaux,
ancre et cabestan.
Pour le
freiner – qu’on s’y décide –
Que mettre
au rouage inquiétant :
La
plume-rouet qui dévide
Le trop
maigre écheveau du temps ?
La poussière
d’un cœur content,
Le buvard d’un
printemps languide,
La tâche d’un
rêve inconstant,
Tout le
mieux auquel on prétend,
La promesse
des chrysalides,
L’espérance
au vol hésitant,
Tout le sable
des Pyramides,
Les pavés du
Paris d’antan ?
Dites-moi
quel joug intimide
Ce mécanisme
impénitent :
La
plume-rouet qui dévide
Le trop
maigre écheveau du temps ?