Dans un
vallon profond
Qu’entourent
des falaises
L’Ouysse[1]
se morfond
Ou serpente
à son aise.
Au bout de
son cours frais
Un vieux
moulin se dresse
Où tremblent
les reflets
Dans le flot
qui se presse.
Ce moulin
fortifié
En paix
dessous l’ombrage
Est un vieil
ouvrier
Toujours à
son ouvrage.
Dans le même
décor
Que les
siècles patinent
La meule
tourne encor
Pour moudre
la farine.
La pierre
accompagnant
L’Ouysse
cristalline,
Fredonne le
beau chant
Des saisons
sans famine,
Et des
greniers remplis,
Quand les
hommes n’ont cure
Des mois en
blanc surplis
Et de Dame
Froidure.
Il redit les
couplets
De ces jours
d’abondance
Rare et puis
nos regrets
Devant leur
inconstance.
[1] Le
moulin de Cougnaguet, construit au XIVe
siècle par des moines sur la petite rivière l’Ouysse, se situe dans le Lot, en
Quercy.