Une
lumière pâle, et peut-être un peu triste,
Envahit
lentement les fins d’après-midi
Des jours
calmes d’hiver comme l’est ce lundi.
Au bord du
crépuscule il naît à l’improviste
D’un songe
vague et lent, un plaisir ambigu
Où
quelques souvenirs au rêve s’entremêlent
Dans la
douce torpeur d’un peu de temps perdu.
Chaque
instant langoureux qui s’enfuit en appelle
Un autre
qui s’en vient, hésitant et jauni,
Et les
voilà bientôt une foule timide,
Les uns
jeunes encore et d’autres plein de rides
Me tendant
mon image en un miroir terni.
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