I.
Je voudrais que reviennent
Des jours qui m’appartiennent,
Des semaines d’oubli,
De repos de l’esprit,
Des moments d’insouciance
Où l’on peut sans méfiance
Rêver du lendemain
Et rire du Destin.
II.
Comme des larmes d’or
S’écoulant goutte à goutte,
La nuit fuit sans effort ;
Un grand silence écoute
Les instants qui s’égrènent,
Perles de vif-argent
Que détache la Reine
Sombre du firmament
Et qui s’en vont combler
La coupe de cristal
Qu’on aperçoit trembler
Au rebord matinal.
III.
Bien que nul ne l’appelle
Voici l’aube nouvelle
Qui tient à faire voir
La route du devoir
Et tout ce qu’il faut faire
Accepter et puis taire
Du matin jusqu’au soir,
A mon grand désespoir.
Je voudrais que reviennent
Des jours qui m’appartiennent…