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dimanche 19 avril 2015

Déluge.







Il pleut sur le mois d’août et l’été décati,
Sur l’asphalte luisant, sur le toit rouge ou gris,
Sur la pierre de taille et sur le mur de briques
Et sur le carrefour et sur les trois boutiques
Qu’on peut apercevoir du haut de mon balcon.
Il bruine un chagrin froid, obtus et terne et long,
Un chagrin innommé, sans terme et sans remède,
Auquel tout participe ou se joint ou bien cède.
Il pleut sur le mois d’août et sur l’été maudit
Et sur ce que l’on pense et sur ce que l’on dit,
Il pleut sur nos regards et sur notre inconscience,
Il pleut sur nos désirs et sur notre impatience.
Il pleut à vous ôter le goût de vivre un peu,
A vous priver de rire, à oublier vos jeux,
A ne plus rien vouloir, à n’avoir plus envie,
A ne plus pouvoir croire aux beautés de la vie.

                              ***