Le vent qui
court par la Bretagne
A la
violence de lointains
Qu’ignore ma
vieille campagne
Que jamais
son souffle n’atteint.
Chez moi ce
qu’il en reste passe
Pour faire
onduler nos épis,
Pour
effeuiller les roses lasse,
On ne le
voit pas faire pis.
Quand il
parle c’est un murmure
Que
peut-être un poète entend ;
Là-bas le
vent n’a guère cure
Qu’on soit
ou non de lui content,
Il va rugir
avec les vagues
Que vont
fracasser les brisants
Et sa colère
gyrovague
Est un redoutable
présent
Qui brise
des forêts entières
Qui brise la
pierre des croix,
Qui se moque
bien des prières
Et qui ne
connaît que son droit.
***