jeudi 9 janvier 2025

L'après-noël.

 

C'est sa dernière nuit, le sapin s'illumine,

Son feuillage a l'odeur de mes Noëls anciens

-Combien sont-ils qu'à l'oubli je destine ?-

On le défait demain. Il n'en restera rien.


Un moment de douceur et de mélancolie

Dont je profite seul; je sais qu'il se fait tard

Mais demain changeant tout, veiller qui s'en soucie ?

Ce qui compte pour moi tient dans un seul regard:


Le cuivre ou le safran ou l'or des verreries,

Scintillants ornements d'un sapin défraichi,

Dernière enluminure -il en est enrichi-

D'un livre nommé Hier et Mille Fantaisies.


Une heure calme aux fantômes d'enfants

Devant d'autres sapins; belles images...

L'enfant qui rit et qui me dévisage,

Je le connais. Je le vis bien souvent.


La même joie est un peu notre mère;

Petit ami, viens me donner la main,

Admirons tous les deux notre sapin

Et, souriants, oublions l'éphémère.


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