Dans les ruelles du Vieux-Nice
S’en reviennent tranquillement
Ces mots que je vais murmurant
Comme une chanson que l’on bisse.
Qui trouvera ces vers simplets
Et l’air un peu passé de mode ?
Les ombres, que le soleil brode
Au fil d’or, aiment ces couplets
Car ils sont nés dans la fournaise
D’un grenier, au bout de l’été,
Où quelque amour en liberté
Pouvait rêver tout à son aise.
Sur les pavés irréguliers
C’est bien l’été des retrouvailles
Où les façades emmuraillent
Dans les midis en pointillé
Le calme des fraîcheurs obscures.
Dans une cour, trois mots chantants
Et ce refrain en même temps
Entre fenêtres et toitures…
Un refrain cent fois répété
Dans la gaieté de l’aventure
Pour l’amour qui, je te l’assure,
Ne cesse jamais d’exister.
Sainte Reparate est si fraîche
Mais sombre aux yeux ensoleillés
Où le même sourire a brillé ;
Non, je ne crois pas que l’on pêche
En chantonnant parfois à deux…
Et dehors midi continue
A poursuivre l’ombre des rues
De son inextinguible feu.
***
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