jeudi 18 mars 2021

Vieux-Nice.

 

 


 

Dans les ruelles du Vieux-Nice

S’en reviennent tranquillement

Ces mots que je vais murmurant

Comme une chanson que l’on bisse.

 

Qui trouvera ces vers simplets

Et l’air un peu passé de mode ?

Les ombres, que le soleil brode

Au fil d’or, aiment ces couplets

Car ils sont nés dans la fournaise

D’un grenier, au bout de l’été,

Où quelque amour en liberté

Pouvait rêver tout à son aise.

 

Sur les pavés irréguliers

C’est bien l’été des retrouvailles

Où les façades emmuraillent

Dans les midis en pointillé

Le calme des fraîcheurs obscures.

 

Dans une cour, trois mots chantants

Et ce refrain en même temps

Entre fenêtres et toitures…

Un refrain cent fois répété

Dans la gaieté de l’aventure

Pour l’amour qui, je te l’assure,

Ne cesse jamais d’exister.

 

Sainte Reparate est si fraîche

Mais sombre aux yeux ensoleillés

Où le même sourire a brillé ;

Non, je ne crois pas que l’on pêche

En chantonnant parfois à deux…

 

Et dehors midi continue

A poursuivre l’ombre des rues

De son inextinguible feu.

 

                               ***       

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