La nature et le ciel ont du se disputer
Pour vous offrir leurs dons, vous rendant si parfaite
Que le soleil se plaît, vous voyant ainsi faite,
A se croire avec vous en proche parenté.
Ils vous ont tant donné, c’était leur volonté,
Qu’il n’est d’homme ici-bas qui sur ces entrefaites
Ne retrouve à l’instant son âme stupéfaite
Prise aux rets de vos yeux et de votre beauté.
Pourtant cette passion que vos charmes inspirent
Demeure un sentiment dont nul ne peut médire
Tant elle est sans espoir si ce n’est sans regret.
Le monde n’a pas vu depuis son premier âge
D’autre beauté que vous obtenir en effet
Qu’une flamme d’amour fut si pure et si sage.
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