Tenter de
conserver la trace
D’un savoir
qui ne vaut plus rien
En espérant,
car le temps passe,
Un autre à
venir et qui vient.
Je sais déjà
qu’il s’intéresse
A l’histoire des temps anciens,
De ce même
temps qui me presse
Et qui va devenir
le sien.
C’est pour
lui que j’écris ces pages,
Je les relis
à haute voix,
Leur écho
traverse les âges,
Il les
redira comme moi.
C’est tout
mon but, mon espérance,
Ce que je
conserve est précieux,
Un grand
savoir en déshérence
Et pour
lequel je fais au mieux.
Je sais, l’oubli
ronge les âmes
Comme les
rats le parchemin :
J’entretiens
une pauvre flamme,
Je maintiens
ouvert un chemin.