Affichage des articles dont le libellé est Loire. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Loire. Afficher tous les articles

mercredi 28 novembre 2018

En la Loire mêlés.





La Loire coule argent
Au sable d’or mêlée
Et fuit en sinuant
Non sans laisser-aller.

Le cours de ma pensée
A les mêmes méandres,
Aux rives délaissées
Parfois un goût de cendres

Que dissipe un regard
Et les ombres fuyantes
D’un soleil qui s’égare
Aux forêts murmurantes.

Pour un parcours si long,
Mil éclats éphémères,
Mil changements de ton
Sous autant de lumières

Et, là-bas, l’horizon
Qui raconte l’histoire
Que font et que défont
Des siècles de mémoire

Comme semblablement,
Plus longues ou plus brèves,
Ces lignes, congrûment[1],
Font et défont mes rêves.

Mes rêves dans ces mots
Qui ressemblent au fleuve
Et fuient au fil de l’eau
Comme au gré de l’épreuve ;

La Loire coule argent
Au sable d’or mêlée
Et mes vers diligents
Aux heures envolées.

                               ***


[1] Congrûment : justement, voir http://www.cnrtl.fr/definition/congr%C3%BBment



jeudi 22 novembre 2018

La Loire à nouveau.




Un banc de sable au soleil des vacances
Divise le flot nonchalant,
Les deux courants tentent chacun leur chance
A chaque bord de sable blanc.

En cent reflets où le fleuve paresse,
Si lent à s’enfuir, et se joue,
L’instant vient dire l’allégresse
Du bel été que la chance m’alloue.

Elle, si chiche au décours quotidien
De mes soucis, comment donc croire
Que me voici, ne redoutant plus rien,
Aux bords langoureux de la Loire ?

Ombre épaisse des bois, prés verdoyants,
Ciel bleu, murs blancs, gris de l’ardoise,
Orléans, Blois, Tours et Amboise,
Le flot s’enfuit, paisible en ondoyant.

Et ce flot qui s’enfuit chantonne
Les très beaux vers qu’on écrivit pour lui,
Beauté des mots qui le couronnent,
Gloire de noms dont l’écho le poursuit.

                               ***