Ce jour ne
convient pas à des vers solennels,
Mon penser
est ailleurs ainsi que ma patience ;
Le grand
alexandrin ne trouve pas d’audience
Dans un
esprit soucieux entre colère et fiel.
Il ne me
suffit pas des quatre murs que j’aime
Pour me
tenir content et m’assurer l’oubli,
De ce que j’ai
connu et qu’ailleurs je relis,
En ma
mémoire croît ce que le temps essaime.
Je suis
insatisfait, et chaque vers m’aigrit
De me coûter
l’effort de ce qui se compare
A plus vaste
que lui ; vous me voyez contrit
D’avoir une
allumette où j’espérais un phare…
J’abandonne
le temps aux grains des sabliers,
Même dans l’absolu,
rien c’est trop peu de choses,
L’écrire c’est
beaucoup ; buvons pour oublier,
C’est tout
ce que ce soir mon esprit me propose !