(Vitrail de l'église St-Pierre de Saumur.) |
Et de croix
d’or ciselé, si précieux
Qu’on le
voudrait ou juste l’imagine,
Il n’en sera
jamais dessous les cieux
De plus haut
prix que du bois qu’aima Dieu.
A quel
paraphe au bas d’une cédule[1]
Semblable,
un pleur qu’étouffe la cellule
Pieuse où
quelque novice méditant
Abandonne le
monde avec le temps ?...
Aimant, ce cœur,
qui ne s’inquiète guère,
Du silence à
jamais, malgré la terre,
Où son vœu le
condamne et sans remords,
D’ainsi s’ensevelir
autant que mort.
Et tels les
mots et telle aussi l’image,
Enluminure
en l’esprit, d’une page
Qu’écrit au
parchemin des jours, l’oblat[2]
Qu’en sa
pénombre un poète vit là.
[1] Cédule :
n.f., désignait autrefois le document par lequel quelqu’un prenait un
engagement. (Voir : https://www.cnrtl.fr/definition/c%C3%A9dule )
[2] Oblat :
n.m., désignait autrefois l’enfant dont une famille faisait présent à un
couvent pour qu’il y passe sa vie entière en y devenant moine ou moniale. (Voir :
https://www.cnrtl.fr/definition/oblat
)