Le monde est un grand mot quand tout ce qu’on fréquente
C’est au mieux une place et quelques carrefours,
Une cartographie où l’ennui se décante
Dans le laisser-aller trop gris de tous les jours.
Une feuille qui naît, une feuille qui tombe,
Un unique clin d’œil décrit quatre saisons
Et c’est un seul moment qui renaît et succombe,
Un reflet passager aux vitres des maisons.
C’est la douce amertume, la langueur écœurée,
De redites sans fin en retours infinis,
Des mêmes sensations qu’on sait édulcorées ;
Un sourire un peu las dans un miroir terni.
Le monde est un grand mot quand une promenade
Se borne toute entière aux trottoirs d’un quartier
Dont on connaît par cœur les cours et les façades ;
On pourrait ajouter : de la cave au grenier.
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