La fin de l’an s’en vient au bras de la vieillesse
Mais combien peu d’humains songent à leur passé
Tant que Clotho, la Parque, a leur fil délaissé
Et tisse encor les jours de leur belle jeunesse.
Par prudence on voulût que le jour où l’an cesse
Fut un jour de plaisirs et qu’il sût effacer
De nos esprits inquiets tout regret angoissé
De cet an trop âgé qui demain nous délaisse.
On se mentit, c’est vrai, mais d’un mensonge humain
Car nul n’est si vaillant contemplant le chemin
Qu’il vient de terminer pour n’avoir pas de craintes.
Goûtons donc aux plaisirs sans avoir à l’esprit
Ni le jour qui finit ni la frontière atteinte ;
Tâchons de nous réjouir en faits et en écrits !
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