La rue déserte qui s’ennuie
Regarde s’écouler la pluie
Tissant le triste canevas
De ce mois de Mai qui s’en va.
Matins et soirs passent humides,
De quais trempés en places vides,
L’asphalte luit, les toits aussi :
Pas de soleil ce printemps-ci.
Pas plus de lumière en ma chambre
Qu’au milieu du mois de novembre,
Sans lumière pas de chaleur
Et mes fenêtres sont en pleurs.
Sur mes balcons il pleut sans trêve,
Et sur mes jours et dans mes rêves ;
Il pleut sur mes résolutions,
Mes espérances, mes passions.