(Parc du château de Rivau - Touraine.) |
Au temps du
dieu Protée[1],
Au vieux
temps des chimères,
De la chèvre
Amalthée[2]
Et de la
Grande Mère[3],
Le vrai
disait le faux
Et le faux
plaisait tant
Que pour
vrai par défaut
On l’acceptait
content.
Les jours et
les années
Et les dieux
et les gens,
Les vérités
données
Et les faux
contingents
Sont aujourd’hui
changés
Car le poids
du trop vrai
Nous laisse
envisager
Du mensonge
l’attrait ;
Naïveté,
faconde,
Ont un
double visage
Du présent
de ce monde
Au passé d’un
autre âge
Et ce qu’on
peut prouver
N’est pas ce
que l’on croit
Quand ce qu’on
veut rêver
Seul en
puissance croît.
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