Les
connaissez-vous bien ces soirs de lassitude
Où le trop
de fatigue engendre le dégoût
Du monde et
de vous-même, en bref, un peu de tout,
Ces soirs
sans espérance et sans mansuétude ?
Ces soirs
amers, poisseux d’ombre et de solitude,
Et ces « rappelle-toi »
qui se moquent de vous,
Figures d’autrefois
au sourire de loup,
Aux
souvenirs cruels mais pleins d’exactitude ?
Les
connaissez-vous bien ces heures sans pardon,
Aux mots
désabusés, au désir d’abandon
Et qui, Dieu
sait pourquoi, ayant passé, reviennent ?
Comme un
vide, une absence auxquels on ne peut rien,
Une peine nouvelle
ajoutée aux anciennes ?
Oui,
vous en avez tous le savoir qui convient…