Bruges mais un peu « de mémoire »,
Aux souvenirs mal consignés,
L’été d’un voyage oublié
Dont le ciel gris manquait de gloire.
L’eau des canaux s’écoule noire,
De grands arbres tranquillement
Dominent un mur peint en blanc
Et quelques pignons sans histoire.
Cet été sombre me rappelle
Qu’à Bruges, Notre-Dame attend
Une prière faite antan
Au pied de sa piéta si belle…
Pardon si parfois je mélange
Les souvenirs, les sentiments,
L’ordre des jours et des moments
Ou si hier et jadis s’échangent.
J’écris autant qu’il m’en souvienne
D’un été de pavés luisants,
D’un hôtel sombre et apaisant
Si peu qu’aujourd’hui j’en retienne,
De pignons de briques sans âge,
D’une tristesse sans passé
Que je parvenais à lasser
En visitant le béguinage.
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