Peut-être aimeriez-vous
lire des épopées,
De longs
sanglots de tristesses entrecoupées,
Des grands
épanchements d’un lyrisme profond,
De la
philosophie ainsi que nous la font
Les grands
penseurs, sages orfèvres en sentences,
Ou même des
sermons : repentir, pénitence…
J’en oublie,
et j’ai tort, car ils ont toujours cour,
Les idylles
sans fin et les romans d’amour,
Même s’ils
tournent mal, car cela leur arrive ;
Peut-être
est-ce cela qu’il faudrait que j’écrive….
La strophe
suit la strophe, imaginez un peu,
L’auditoire haletant
qui pleure ou qui le peut,
Qui
s’enthousiasme et rit et va de page en page,
Y prenant du
plaisir, non sans quelque tapage,
(Je le verrais bien pousser des exclamations,
Témoignage
vivant de son admiration)
Et qui
lorsqu’il parvient à la fin du volume
Voudrait que
le suivant soit né dessous ma plume.
Peut-être
aimeriez-vous toutes ces choses-là,
Et les attendez-vous,
oui, mais voilà
Le « hic »,
je n’en suis pas capable :
Ce sont les
petits riens
Que j’écris
bien.