mardi 22 avril 2014

A Toi, Ronsard.



 


Ô mon ami, Ronsard,
Mon ami de jeunesse,
Voici qu'il est bien tard;
Comme à toi, la vieillesse
M'apporte ses soucis,
Le temps me déconforte
Et je regrette ici
Mes belles heures mortes.

Oui, nous voilà surpris,
Nos genoux se font raides,
Nous avons moins d'esprit,
Notre figure est laide
Et nous ne pouvons plus
Quand nous voulons encore;
Ce soir le temps conclut,
Demain il nous dévore.

           ***


Château de Chenonceaux.

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