dimanche 19 mai 2013

Lecture.





Le siècle en ses moeurs étrangères
Déjà m'abandonne et me fuit,
Ma chance fut très passagère
Et même l'amour m'a trahi.

Sur un banc, cette après-midi,
On me voit cependant sourire,
Dans les mains un vieux livre à lire,
Juste acheté ce samedi.

Le printemps de retour ici,
Dans sa débauche lumineuse,
A pris des teintes merveilleuses
Et tout pourrait être bien pis.

N'étant rien, pour autant je vis,
Moi-même à moi seul s'intéresse,
Rien ne m'attend, rien ne me presse
Et j'aime les vers que je lis.

             ***

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